Quelques mesures sociales face à la précarité mais, face à la grande précarité, face à ceux qui habitent la rue et dont la présence sur nos trottoirs crève pourtant les yeux, juste ceci : on augmentera le nombre des hébergements d’urgence. Ce qui ne réglera pas le problème, puisque ces structures sont envahies par les familles nombreuses venues d’ailleurs, fuyant la misère de leurs pays au détriment des nôtres exclus de fait dans leur propre pays et abandonnés dans la rue.
La rue : dans ces campagnes, présidentielle et législatives, qui en a parlé, qui en parle ? Les bonnes gens se rassurent grâce au vieux cliché : « les SDF ont choisi leur vie » : ça leur donne bonne conscience. Mais il suffit de s’imaginer cinq minutes dans la peau d’un SDF pour se rendre compte de la très grande improbabilité de leur supposé choix.
Bien avant de se réconcilier avec la société, avec un logement et un travail, ces grands accidentés de la vie devront réussir à retrouver leur identité, à retisser un lien social et à se réinscrire dans leur communauté : autant de défis relevés par Solidarité Des Français, dont les bénévoles partagent avec les nôtres, depuis l’hiver 2003, repas traditionnels européens, moments de fraternité solidaire et entraide identitaire.
La rue n’est pas une fatalité, une autre politique est possible, d’autres choix sont applicables, comme redonner la priorité à ceux qui sont dans leur pays, toute première décision de bon sens à appliquer d’urgence pour que les nôtres soient accompagnés avant les autres dans leur parcours vers une vie meilleure.
Odile BONNIVARD
Porte parole de l’association SDF (Solidarité Des Français)
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