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mardi 30 juillet 2013

Soirée SDF




























29 juillet 2013 : l'association "Solidarité des Français" (SDF) a survécu aux persécutions – parfois brutales – de l'État, qui lui reprochait de servir aux sans-abri une soupe "discriminatoire" : une soupe au cochon.

Ce soir, au pied de la tour Montparnasse, distribution mensuelle. On ne sait comment, le mot est passé par les rues et une petite foule s'amasse devant deux gamelles de 32 litres. Viande et légumes. Tout est nettoyé en un  quart d'heure. Ces gens ne voient pas la "reprise" aussi nettement que M. Hollande. Ce ne sont pas les seuls myopes :

La Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale (FNARS) fait savoir qu'en juillet 2013, sur 59 414 demandes d’hébergement, 76 % demeurent sans réponse. Le nombre de demandes a augmenté de 43 % en un an, et 57 % concernent des familles !

Le 115, "Samu social" ? Dans Le Monde (26 oct. 2012), "Eric", un SDF de Paris, témoigne : « Parfois quelqu’un décroche. Ils vous mettent alors sur attente. Ça peut durer entre 10 minutes et trois-quarts d’heure. Puis ils vous disent de rappeler à 19 heures. Et quand vous rappelez, il n’y a plus de places ».

Paris compte 10 000 à 15 000 sans-abri, près de 10 % du nombre de SDF  estimé à l’échelle nationale, et les logements provisoires manquent cruellement face à l’ampleur de la demande. Cette situation s’aggrave lorsqu’arrive l’été. Ainsi "Le Refuge", dans le 13e arrondissement, ne met à disposition que 200 places en été, contre 426 en hiver.
 

Patrick Gofman

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