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lundi 4 novembre 2013

AUDIATUR ET ALTERA PARS*

Livre disponible à la 7e journée
de "Synthèse nationale" (11 nov.)
*Que l'autre partie soit entendue",
droit romain.


Je (P.G.) suis le premier lecteur du livre de Serge Ayoub, "L'Affaire Clément Méric". En quel honneur ? En ma qualité de correcteur de métier. 30 ans. C'est dire si j'en ai vu passer, de la copie… Eh bien, j'en ai peu vu de si bonne. C'est un nouveau "J'accuse". Ayoub, seul contre tous, rétablit les faits, démonte la désinformation massive, écrasante, des médias et des pouvoirs. Avec un talent, une érudition que même ses amis s'étonnent de trouver dans sa "tête de tueur" ("LibéRATION"). Extrait :

J’ai reçu ainsi une centaine d’appels avec les mêmes questions. Ces gens, tels des clones succédant à d’autres clones, n’ont aucune imagination. Ils réduisent la vie en société à noir ou blanc, à bien ou mal, classe, pas classe, gentil, pas gentil. Un genre de néo-conservatisme édulcoré pour lequel il est inconcevable d’écouter la version du « Mal ». On lui pose des questions, non pas pour l’entendre, mais pour l’exorciser. On est au degré zéro de la politique. Il n’y a rien de pire qu’un convaincu.
Mes propos sont déformés, mes idées salies. Je vois défiler sur BFM et i>Télé, tels une horde de hyènes, les politiques, qui surjouent la compassion les uns après les autres. Ce n’est même plus une tragicomédie, c’est une série Z. Je vois un sénateur fondre en larmes et dans le ridicule, parlant de « tous ces gamins qui s’engagent et se font tuer », comme si la mort de Clément Méric était l’épisode d’un phénomène de société récurrent, à l’instar des tueries marseillaises. La France entière voit l’ensemble des députés faire une minute de silence pour un martyr aux pieds d’argile. Je vois les mêmes qui n’ont que le mot « présomption d’innocence » à la bouche lorsqu’il s’agit de l’un des leurs, d’un Cahuzac ou d’un DSK, d’un Guérini ou d’un Kucheida, condamner Esteban avant tout procès et toute enquête. Je vois Autain, Mélenchon, parler d’ « assassinat », tout comme Besancenot, lui qui ne répugne pas à la fréquentation de Jean-Marc Rouillan, ancien membre d’Action directe, cet assassin libéré mais non repenti. Je vois Valls employer à son tour le terme d’ « assassinat » et Ayrault promettre devant la représentation nationale de « tailler en pièces » notre mouvement politique. Je vois même le président de la République « condamner », à 20 000 kilomètres de la France, des faits dont il ne sait rien, juste après avoir salué le « peuple chinois » en s’adressant aux Japonais.

NB : Renaud Camus demande la libération d'Esteban. CLIC

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