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vendredi 31 janvier 2014

Comment tirer 7 000 € à un mec SANS coucher

Extrait de "Vengeances de Femmes"
(première édition)

"La Dépêche du Midi" (24/1) en fait la démonstration. Il avait été une fois à Agen (Lot-et-Garonne) un charmant jeune couple. Mais Samantha* ne couchait plus avec Kevin* depuis quelque temps. Elle lui rend pourtant visite un soir, accepte quelques verres d'alcool et deux ou trois cigarettes illégales. Dans cette bonne ambiance, elle annonce qu'elle va se coucher. Sur le canapé du salon ? Non, dans le lit du garçon. Celui-ci, tout heureux, fait un brin de toilette et va rejoindre sa dulcinée.
Roucoulant, il allonge une main caressante et… encaisse aussitôt un coup de genou bien placé qui lui fait voir "trente-six chandelles", compte "La Dépêche du Midi".  Un coup qui peut être mortel, rappelons-le tout de même gravement aux "femmes en lutte" entre deux éclats de rire. Samantha*, au comble de l'indignation, court à la porte. Fermée à clef. Elle hurle. Le monstre se hâte de lui ouvrir. Elle fonce au commissariat. Porte plainte. Gémit. Soupire.
Le Parquet, pour meubler sans doute ses loisirs (quoi qu'en dise Dame Taubira), s'empare de cette cause importante, procède à l'enquête qui s'impose, convoque les ci-devant tourtereaux et leur inflige un rappel à la loi (il est interdit de violer). KOI ? Comment l'exquise Samantha* supporterait-elle ce laxisme (quoi qu'en dise… etc.) ? Son avocate interjette appel.  Et le 22 janvier 2014 (notez cette date historique pour l'émancipation des dames), le tribunal correctionnel d'Agen corrige l'erreur du Parquet glissant : il prononce un réquisitoire accablant pour le criminel Kevin*, et prend en considération l'exigence de sept mille euro avancée par l'avocate de la victime pantelante. Cette grave affaire est mise en délibéré, le tribunal n'ayant rien de mieux à faire.
Patrick Gofman
*Les prénoms ont été changés, pour la sécurité des imbéciles.

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