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mercredi 2 mai 2018

"Bats ta femme tous les jours"

3e édition | Recension de Paul Dautrans

Publié le : 30/04/2018 10:53:24
Catégories : Auteurs , Patrick Gofman , Paul Dautrans
Patrick Gofman est immortel. Gloire à lui ! Heil Gofman !

Il a commis, et avec préméditation, le livre le plus hérétique qu’en ces temps de féminisme triomphant, on puisse imaginer : « Bats ta femme tous les jours ». Tout un programme.
Attention : note de lecture affreusement moisie, fasciste, machiste, réactionnaire voire contre-révolutionnaire ! Progressistes s'abstenir. Pas trop réacs s'abstenir aussi ! Vous qui pensez bien, abandonnez tout espoir.
Mais bon, vous reprendrez bien un peu de misogynie, non ?

Thèse générale : quand Bertrand Cantat, chanteur gauchiste, tabasse à mort Marie Trintignant, actrice féministe, c’est un modèle antinaturel de relation entre les sexes qui implose silencieusement. Si Cantat a marietrintigné Marie Trintignant, nous dit notre super-führer Gofman, c’est parce qu’il ne la battait pas. Dès lors, ne sachant pas la battre, il en a été réduit à la tuer. Et pour cause : la victime l’a poussé à bout, la vache. Juste pour voir jusqu’où elle pouvait réchauffer la cocotte minute masculine avant que celle-ci n’explose.
Bien sûr, le Système a récupéré l’affaire. Au lieu de poser la question de l’égalité des sexes (une absurdité, selon Gofman notre superhéros), il a mis en avant le phénomène des « violences masculines ». Sus aux machos ! Comme si la « culture machiste » ne consistait pas, d’abord, à enseigner aux hommes qu’ils doivent protéger les femmes. Comme si les femmes, en général, n’étaient pas attirées, précisément, par les machos (parce qu’ils savent les protéger). Comme si les femmes, en général, n’étaient pas, allons-y, dévorées par l’envie du pénis. Avec tout ce qui va avec.
Comme si, également, à ce jeu, les femmes étaient obligatoirement victimes. Comme s’il n’existait pas, également, une violence féminine – violence en général insidieuse, indirecte, qui joue avec la violence brutale et directe du mâle. Violence qui peut d’ailleurs, exceptionnellement ou pas si exceptionnellement que cela, devenir directe : dans un autre chef d’œuvre, « vengeances de femme », notre guide insurpassable nous révèle qu’un bon tiers des violences conjugales sont le fait de madame sur monsieur. Eh oui. Faut pas croire. C'est que ça se défend, ces animaux-là.
Dixit le fabuleux Patrick Gofman : 
« Inférieure en force et en intelligence, la femme doit ruser, et camoufler sa violence, souvent à ses propres yeux. Elle n’en est que plus féroce, derrière ce refoulement. » 
Voilà qui est dit. On peut trouver ça misogyne. Moi, je trouve juste ça vrai. En tout cas s'agissant de la force musculaire et de l'intelligence mathématique. Bref.
La vérité, avoue Gofman le Somptueux, c’est que la guerre des sexes existe. Et qu’elle est impitoyable. Et que les vrais dominants (les riches, les capitalistes, les mecs d’en haut) s’en servent pour fragiliser ceux qui leur font peur, c'est-à-dire, essentiellement, les mecs d’en bas. Pendant qu’ils se coltinent le préchi-précha féministe, ils ne pensent pas à faire la révolution, voyez-vous ?
Et, continue l’impitoyable Gofman, si les féministes sont souvent des moches, c’est essentiellement parce que non pourvues des armes féminines principales (le charme, en gros), elles se rattrapent sur une arme auxiliaire : la pression insidieuse des chieuses politiquement correctes. Le truc pour culpabiliser le mâle. Alliance objective des mecs riches et des femmes moches. Féminisme, idéologie de revers des classes supérieures. Gofman le Magnifique connaît ses classiques.
D’où vient cette étonnante capacité des harpies féministes à persécuter les hommes en leur confiant le mauvais rôle ? Le prince Gofman, impérial, répond : du fait qu’à la différence des hommes qui aiment les femmes, les femmes n’aiment pas les hommes : elles aiment les enfants que leur font les hommes. Nuance. D’où, évidemment, continue l’irréfutable Gofman, la supériorité de facto de ces êtres inférieurs en potentiel  physique : elles sont fortes, parce qu’elles sont lucides sur la réalité de la guerre des sexes. Elles savent que c’est une lutte à mort. Elles n’ont pas de pitié. L’amour ne les aveugle pas, il ne fait que renforcer leur fureur. En face d’elles, donc, conclut le génial maître ès-misogynie, l’homme, malgré toute sa force, est désarmé. CQFD. Gofman le Survivant raconte. Ses femmes. Son calvaire. Lui, pauvre brebis masucline livré aux hordes de louves insatiables. On en pleure.
Le mythe féminin, forgé par les hommes, ne recouvre aucune réalité, assène encore le Prophète Gof, la Bénédiction soit sur Lui. Et d'ailleurs, là, il dit vrai, le bougre.  La Femme, avec un grand « F » comme dans Foutage de gueule, est une invention culturelle (occidentale pour l’essentiel). Ce « répondant », ce « complément », n’est qu’illusion. Dixit notre conducator super-viril : l’homme est seul dans la vie, cerné non par des épouses aimantes en devenir, mais par des harpies féroces, qui jalousent irrémédiablement son pouvoir (sa bite) et ne rêvent que d’une chose : le castrer. La vérité, assène notre irremplaçable génie de la Montagne Sainte Geneviève et de la Rue Blondel réunies, c’est que le seul moyen d’avoir un contrat avec une femme, et de le faire respecter, c’est de la payer avant, pas après. Constat fait depuis longtemps par des millions d'hommes, soit dit en passant.
Mais le Duce Gofman sonne la contre-attaque virile. Puisque, paraît-il, les femmes sont nos égales, il n’y a plus à se gêner. On peut y aller franco ! La galanterie n’est plus de saison. Désormais, quand une femme vous la joue « si vous me faites remarquer que je suis une conne, c’est parce que vous êtes un goujat », répondez-lui franchement que oui, vous êtes un goujat. Soyez immonde. Ne fondez pas de foyer avec la miss, vérifiez plutôt s’il y a moyen d’allumer votre pipe au sien. Ah mais. Egalité, ça rime avec férocité. Allons-y pour la guerre des sexes ! A tout prendre, elles ont plus à y perdre que nous, les greluches. Et allons-y même plus que gaiement, parce que la vérité, c’est que ces coquines n’attendent que ça. Elles adorent le moment où à force de chier dans les bottes du mâle, il se met en rogne. Nostalgie de la fessée, etc. Là on sent, à lire notre national Patrick Gofman, qu’il sait de quoi il parle… Comme quoi, la brebis a des crocs. Re-bref.
On peut douter que cet appel au bon sens soit entendu, la jobardise des couillus devant les femelles n’ayant d’égal que leur aptitude à se faire tuer à la guerre pour les défendre (au lieu de traiter avec l’ennemi sur le thème « violez les nôtres pendant que nous violons les vôtres »). Mais merci, malgré tout, à Patrick Gofman, le Génie Méconnu. Grâce à lui, nous aurons au moins sauvé l’honneur des hommes ! Dans la déroute, c'est l'essentiel.
Paul Dautrans
PS : Les dames scandalisées par cette charge gratuite et délibérée peuvent me contacter, cliquer sur contact auteurs en haut du site, demander Paul Dautrans. Photo souhaitée.


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