Un paon muait : un geai prit son plumage ;
Puis après se l'accommoda (1) ;
Puis parmi d'autres paons tout fier se panada (2),
Croyant être un beau personnage.
Quelqu'un le reconnut : il se vit bafoué,
Berné, sifflé, moqué, joué,(3)
Et par messieurs les paons plumé d'étrange sorte ;
Même vers ses pareils s'étant réfugié,
Il fut par eux mis à la porte.
Il est assez de geais à deux pieds comme lui,
Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui,
Et que l'on nomme plagiaires (4).
Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui :
Ce ne sont pas là mes affaires.
Hélas toujours pas de chasseur pour cet oiseau-là.
RépondreSupprimer