QUAND tu traverses les grilles
de mon rêve, où le sang brille,
je rêve encore, et je veille,
Onoda Hiroo Senseï
Je gueule : Fixe ! pour les hommes
Je chante : Hiroo, welcome…
Welcome, hero, dans mon hara,
Dans ma tête, et dans mes bras.
Nous n'irons plus danser, bravo,
les hommes sont coupés : Repos !
Tu gardais la mer des Barbares,
je tiens le désert des Tartares.
Pas de quoi trousser un aïku !
Pour des prunes ! chient les faux-culs.
Mais d'Onoda Tanejiro,
Sous la fleur de prunier, trois mots.
Onoda, trente ans, j'ai trente ans,
et je suis debout, et j'attends
la fin de la saison des pluies
en pleurant les amours enfuies.
Je ne vois de vies qu'inutiles,
et j'aime, tout près, qui rutile,
ricane et roucoule : Coucou !
la mort, qui ne veut pas de nous.
Nous ne ferons pas le printemps,
mais nous n'en demandons pas tant,
aussi cons que des hirondelles,
et sans savoir à quoi, fidèles !
Patrick Gofman - 1979
Etant un bon Mimile de base, je ne connais pas mais cette très belle affiche suivie d'un beau poème me laisse penser à cette histoire de soldats japonais oubliés sur une île perdue après la capitulation de l'Empire et qui sont restés fidèles des années à... tient à quoi finalement? Je m'en vais creuser ça.
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