La Sainte Vierge se promène au quartier Latin

Photo Gofman/"L'Écho parisien".

Les catholiques de tradition ne sont guère d'humeur à faire la fête. Il viennent d'essuyer, en quelques jours, le décès de trois de leurs personnalités majeures. L'industriel de la pharmacie Pierre Fabre, le directeur émérite du quotidien "Présent" Jean Madiran, et l'abbé Bruno Schaeffer, pilier de leur fief parisien, Saint-Nicolas-du-Chardonnet…

Mais il est des fêtes incontournables. Telle l'Assomption, tous les 15 août. La quoi ? L'Assomption de Marie est un dogme de l'Église catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». Assomption vient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever ».

Sous un soleil éclatant (précision à l'usage de mes lecteurs en Sibérie), douze ou quinze centaines de paroissiens de Saint-Nicolas ont parcouru le quartier Latin en procession pendant près de deux heures, à la vive surprise des touristes du "Gay Paree", derrière l'effigie de la Sainte Vierge.

Aucun incident à signaler. On ne peut considérer comme tel les injures et les menaces d'un individu vêtu comme l'as de pique, et bien seul : bourgeois bohèmes et autres "antifascistes" se gobergeant en troupeau, pour l'heure, sur la Côte d'Azur ou à "Saint-Barth'".

Personnellement, j'ai perdu la foi de mon enfance depuis belle lurette. Mais je suis ému et reconnaissant à la vue du clergé en soutane et des fidèles endimanchés qui gardent en vie les croyances traditionnelles de la France, notre mère.

                                         Patrick Gofman