Rixe autour de la tombe de Pierre Fabre
ÉTÉ NOIR pour la tradition catholique. L'abbé Schaeffer vient de disparaître, après Jean Madiran et l'industriel de la pharmacie Pierre Fabre. Comble de malheur, ce dernier fait l'objet d'une vive polémique. Bernard Antony, qui fut longtemps DRH du puissant groupe Fabre, a exprimé "indignation et colère" dans son blog et auprès de Jeanne Smits, directrice du quotidien national-catholique "Présent" (10/8). Me Jacques Trémolet (avocat de Paul Touvier) y avait, en effet, présenté Fabre "imposant sa volonté en patron impérieux" et surtout coiffé, au cours de "repas hauts en couleur", d'un "large béret basque pour simuler celui que portaient les miliciens". Smits a téléphoné à Trémolet, et celui-ci "a reconnu avoir pu être trompé par ses souvenirs." Affaire close ? Non, ajoute Smits, elle "serait close si de telles assertions n'étaient pas, aujourd'hui, de celles qui tuent." Et tuer un mort, ce n'est pas cool : De mortuis nihil nisi bene ! P. G.
Cette affaire, cette petite polémique, ce crêpage de chignons, apparemment, et même effectivement, lamentable... va peut-être contribuer à lever un coin du voile qui recouvre cette petite extrême droite intégriste, toujours à la remorque de quelques riches "bienfaiteurs".
RépondreSupprimerCeux-ci se sont toujours révélés des fossoyeurs, tapis dans l'ombre des officines patronales, toujours blottis dans les régions confortables de la droite d'argent.
Tremolet a joué les saint-jean bouche d'or et a "trop parlé" : voila ce que lui reproche Bernard Antony, gardien d'un secret de polichinelle, celui des vaincus de la Libération dont Pierre Fabre était un des derniers survivants. Tout le monde le savait. On s'en fout : qu'il repose en paix, désormais, et que Bernard Antony retourne à ses bégaiements peu crédibles.