…le trust US Hyatt exploite férocement ses femmes de chambre noires
LE PALACE "Park Hyatt Paris
Vendôme" (rue de la Paix, Paris IIe) demande 950 à 16 000 € la nuitée à chacun de ses
clients. Les salaires de ses employés ne sont pas en proportion. Leur mode de
vie, encore moins : doubles journées non payées 6 ou 7 jours d'affilée,
caméras dans tous les coins…
Ce régime, c'est celui, "privilégié",
des 225 employés permanents. C'est bien plus dur pour les 40 femmes de chambre
intérimaires : 20 minutes chronométrées pour nettoyer une porcherie,
seule (alors que l'usage est de travailler à deux, ne serait-ce que pour
décourager les DSK).
Il n'y a donc guère que
"L'Humanité" (20/9) pour être « surprise »
par la révolte des esclaves du trust US Hyatt. Révolte d'autant moins
surprenante qu'elle ravageait, pas plus loin que le mois dernier, "Hyatt
Montréal" au Canada, et, l'an dernier, à Paris, le Crillon saoudien comme
le Ritz de Mohamed Al Fayed !
Plutôt que surprise, la direction de
Hyatt Paris préfère la jouer hypocrite. Aux femmes de chambre qui revendiquent
leur titularisation, elle lance : «
Park Hyatt Paris Vendôme n'est aucunement partie prenante au conflit en cours
entre le prestataire [France Services] et
ses salariés » !
Attention ! répondent les
exploitées : ceci n'est qu'une grève d'avertissement. Car le 23 septembre
s'ouvre la "Fashion Week",
au gros chiffre d'affaires pour l'hôtellerie parisienne. Et déjà quelques
employés titulaires nous rejoignent…
« La lutte des classes, c'est ici », proclamait vendredi (20/9) une pancarte agitée dans un défilé
bruyant et coloré, au beau milieu du quartier du luxe. "Le mort saisit le
vif" et le marxisme le plus orthodoxe pond ses œufs dans la charogne
anarcho-libérale.
Patrick Gofman
Hyatt trust US ?
RépondreSupprimerjusqu'à preuve du contraire.
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