L'affaire Phûlan Devî
La
société indienne est des plus violentes au monde – n’en déplaise aux niais qui
ne la veulent voir que par les bésicles du machiavélique révolutionnaire
nationaliste Gandhi, prétendu non-violent. Phûlan
Devî (1963-2001) fut une victime et actrice remarquable de la violence
indienne. Née dans une caste inférieure, elle est vendue… pardon, mariée à 11
ans. Esclave domestique, battue et violée, elle dort avec le bétail. Révoltée,
elle s’évade et regagne son village. La société indienne ne lui laisse dès lors
le choix qu’entre la prostitution et la mort. Non seulement Phûlan refuse ce
sort, mais elle revendique un terrain dont sa famille avait été spoliée par un
cousin. Celui-ci lui organise un viol collectif, puis la livre à une bande de
“dacoïts”, brigands locaux. Leur chef de haute caste est bientôt abattu par ses
propres hommes pour les beaux yeux de la rebelle, qui apprend vite le métier de
bandit, et devient chef de la bande.

“Bollywood” lui a consacré un
film, “Bandit Queen” (1996), et
Robert Laffont a publié son autobiographie en français.
Patrick Gofman
extrait du "Dictionnaire des emmerdeuses"(Grancher éd., mai 2012)
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