samedi 31 décembre 2016
vendredi 30 décembre 2016
Merci au quotidien "L'Opinion" (27 déc.16)
Comment mieux finir l’année qu’en lisant Gilbert Keith Chesterton ? On n’arrête plus ces derniers mois de redécouvrir l’œuvre inclassable de ce touche-à-tout génial, tout à la fois romancier, auteur de récits policiers, essayiste, polémiste, humoriste, poète et infatigable pourvoyeur de bons mots, maximes et aphorismes.
François Rivière a comblé l’an dernier une lacune de la littérature critique en français avec sa belle biographie, Le divin Chesterton,accessible à tous les publics ; dans un registre plus savant, le philosophe Wojtek Golonka a fait paraître au printemps un Portrait philosophiquede haute volée, où il décrypte les influences profondes de la pensée chestertonienne. Quant aux livres de l’intéressé, ils continuent de traverser la Manche dans le désordre ou d’être réédités régulièrement, comme en témoignent la reprise l’an dernier de Magie et La Sphère et la croix chez Rivages ou celle de L’homme à la clé d’or (son autobiographie) aux Belles Lettres.
Deux nouveautés s’ajoutent aujourd’hui à cette liste : Le Puits et les bas-fonds, un recueil inédit de 1935 où Chesterton, comme à son habitude, reprend ses articles publiés dans la presse au cours de l’année précédente ; et Saint-François d’Assise, une petite biographie du fondateur de l’ordre des frères mineurs, parue en 1923, traduite presque aussitôt chez Plon par Isabelle Rivière (la sœur d’Alain-Fournier) et aujourd’hui rééditée par les éditions Le Bruit du Temps, à qui l’on devait déjà la traduction de Robert Browing.
Bien que très différents, ces deux livres ont un sujet en commun : le catholicisme, dont on sait la place qu’il a occupée dans la vie de l’écrivain. Saint-François a été écrit juste après sa conversion, en 1922 ; les articles du Puits et les bas-fonds sont en partie consacrés au catholicisme romain (le puits, the well) et à la critique du puritanisme anglican (les bas-fonds, the shallows). On peut donc lire ces livres dans la continuité de La Chose, le recueil de 1929 sur la religion, traduit l’an dernier chez Climats, même s’ils vont bien au-delà des seules questions théologiques.
Plus qu’un livre religieux, Saint-François est un essai poétique, une méditation sur l’esprit de camaraderie, le dépouillement matériel et « la langue des troubadours » ; quant aux articles du Puits et les bas-fonds, ils balayent tous les problèmes des années 1930, résonnant même avec les problèmes de nos années 2010, qu’il s’agisse d’économie, d’évolution des mœurs et des comportements, de délitement des démocraties ou de crise européenne. Leur lecture suppose parfois quelques efforts, à cause des références de Chesterton à des événements oubliés (à cause, aussi, de son ton désinvolte et elliptique), mais on ne cesse de glaner dans ces pages des intuitions fulgurantes, des façons de penser décoiffantes (les fameux « paradoxes »), pour dépasser les évidences et pulvériser le prêt-à-penser.
Chesterton, mort il y a 80 ans, est l’auteur le plus vivant de 2017. Bonne année, Mr Chesterton !
Le puits et les bas-fonds (traduit par Patrick Gofman, Desclée de Brouwer, 360 p., 22 €), et Saint-François d’Assise (traduit par Isabelle Rivière, Le Bruit du Temps, 230 p., 14 €) de G.K. Chesterton.
jeudi 29 décembre 2016
Je me souviens de † Pierre Barouh
Il m'avait ramassé en stop à la Porte de Saint-Cloud, au début des années 70, voituré jusqu'à Mantes, et offert deux disques par lui produits : Jacques Higelin et Brigitte Fontaine… Sous une devise qui me ressemblait assez : "Il y a des années où l'on a envie de ne rien faire." En retour, je lui avait posté de Caen un ou deux exemplaires de "Jeune Révolutionnaire", organe des jeunesses trotsko-lambertistes. Il vient de mourir sans m'avoir jamais remercié de ce beau cadeau ! P. G.
Sauvage : permis de tuer
Depuis 1965, le taux brut de nuptialité dans l’UE-28 a diminué de près de 50 % en termes relatifs (de 7,8 mariages pour 1 000 personnes en 1965 à 4,2 en 2011). Dans le même temps, le taux brut de divorce est passé de 0,8 divorce pour 1 000 personnes en 1965 à 2,0 divorces en 2011.
Ça ne risque pas de s'arranger avec la grâce décernée par le bouffon de l'Élysée à la femme Sauvage…
Tous les 12 jours, un homme meurt sous les coups de sa conjointe.
Lu @ valeursactuelles.com (29/12) :
L'enquête avait sérieusement démonté l'émouvante version de Jacqueline Sauvage : aucune trace des prétendues violences conjugales, aucun témoin n'a jamais vu de traces de coups, aucune plainte n'a jamais été déposée, pas de trace dans son sang du somnifère soi-disant pris ... Au contraire, on découvre une Jacqueline Sauvage qui menace et poursuit la maîtresse de son mari, celle-ci devant se réfugier à la Gendarmerie. Une voisine a même déclaré à la barre avoir vu Jacqueline Sauvage gifler son mari, comportement improbable chez une victime de violences conjugales. En prison, le comportement de Jacqueline Sauvage est décrit comme autoritaire. Rappelons enfin que le fusil était le sien, c'est madame qui pratiquait la chasse.
Ça ne risque pas de s'arranger avec la grâce décernée par le bouffon de l'Élysée à la femme Sauvage…
Tous les 12 jours, un homme meurt sous les coups de sa conjointe.
Lu @ valeursactuelles.com (29/12) :
L'enquête avait sérieusement démonté l'émouvante version de Jacqueline Sauvage : aucune trace des prétendues violences conjugales, aucun témoin n'a jamais vu de traces de coups, aucune plainte n'a jamais été déposée, pas de trace dans son sang du somnifère soi-disant pris ... Au contraire, on découvre une Jacqueline Sauvage qui menace et poursuit la maîtresse de son mari, celle-ci devant se réfugier à la Gendarmerie. Une voisine a même déclaré à la barre avoir vu Jacqueline Sauvage gifler son mari, comportement improbable chez une victime de violences conjugales. En prison, le comportement de Jacqueline Sauvage est décrit comme autoritaire. Rappelons enfin que le fusil était le sien, c'est madame qui pratiquait la chasse.
mercredi 28 décembre 2016
"Baisse du chômage" ? Mensonge !
…décrypté par TVLibertés.
Et aussi : le scandale des médicaments inutiles ou dangereux.
mardi 27 décembre 2016
J'ai enfin vu le film "Snowden" à Paris
Sensationnel ! Alors pourquoi ai-je traîné des pieds ? Parce que je me demandais amèrement : 15 ans plus tôt, combien étions-nous à dénoncer le réseau "Echelon" ? Et combien étaient-ils à nous… écouter ? En 2013, l'Amérique découvre qu'elle aussi est espionnée ses CIA et NSA. Et là, ça ne va plus ! Entretien du réalisateur Oliver Stone avec Russia Today. P. G.
lundi 26 décembre 2016
dimanche 25 décembre 2016
Catéchisme à la boulangerie
Au carrefour du bd Arago et de la rue de la Glacière (Paris XIIIe), sans égards pour les sentiments élevés des Adorateurs de l'Oignon, une crèche étincelle en vitrine de la boulangerie-pâtisserie, en face du tabac géré par des Chinois grincheux ("Moi, pas gentil", sic). Je m'approche du commerce chrétien. Les bûches à 35 € dégoulinent de crème au beurre. Mais la crèche est vraiment somptueuse… Sauf, horreur ! que le petit Jésus a roulé dans la paille. Comme si la Sainte Vierge avait avorté au dernier moment. J'entre en coup de vent pour donner l'alerte aux boulangères. "Mais non [pauv' idiot, pourraient-elles ajouter], c'est un mouton, dans la paille. Le petit Jésus, il arrivera dans la nuit !" Une fois de plus, mon humilité naturelle est bien rafraîchie. P. G.
samedi 24 décembre 2016
vendredi 23 décembre 2016
Solidarité avec la Russie vendredi 23 déc. 16
15 h, 40 bd Lannes Paris 16, M° Ave H.-Martin, devant l'ambassade de Russie pour un dépôt de fleurs,
et de 17 à 19 h place Joffre Paris 7, M° École militaire, aux côtés des associations syriennes de France.
et de 17 à 19 h place Joffre Paris 7, M° École militaire, aux côtés des associations syriennes de France.
jeudi 22 décembre 2016
On recherche l'assassin migrant de Berlin
100 000 € de récompense Détails (fantastiques) @ "L'EXPRESS" |
23 déc.16 : l'islamiste abattu par hasard à Milan ! Il a passé 5 "frontières" comme une fleur ! Comme on se sent en sécurité sous le régime actuel… |
mercredi 21 décembre 2016
mardi 20 décembre 2016
lundi 19 décembre 2016
dimanche 18 décembre 2016
François Ier (80 ans hier) pelote les parpaillots…
"Je crois que les intentions de Luther n'étaient pas erronées." (26 juin 16).
2017 : "année Luther" au Vatican ! Demandes de pardon aux protestants ! |
…Et les bourreaux communistes !
NB : Bernard Antony, en note infrapaginale de son éditorial pour sa revue (ci-contre, déc.16), indique qu'il est "Toujours exclu de Radio-Courtoisie par une purge de type bolchevico-nazi" ! Ho ho ! Sait-il à quel point le triste sire de Mesquin est procédurier ? P. G.
samedi 17 décembre 2016
Elle le tue à coups de talon !
2 déc.16 : un idiot dans la trentaine l'importune à une station de tram, à Bordeaux. Elle le jette à terre et le tue à coups de talon (en acier, probablement : c'est la mode)… Ça me rappelle l'arrivée de mon ex, un peu décoiffée, un soir des 80's. "Excuse mon retard. Un type m'a ceinturée par derrière dans la rue. Je lui ai collé un coup de coude dans le plexus. Il est tombé. Je l'ai fini à coups de talon…" Moi, effaré : "Il est mort ?" Elle, désinvolte : "Peut-être. Il a fait "Euf !" et comme il ne bougeait plus j'ai arrêté." QUELLE BONTÉ !
vendredi 16 décembre 2016
jeudi 15 décembre 2016
L'oracle du jour, par Con-Bandit
Il sévit tous les matins sur la radio Europe1. Aujourd'hui on lui a manifestement demandé de la fermer sur la Syrie, et on l'interroge sur Peillon et Montebourg, qui doivent des milliers d'euros au prestigieux PS, qu'ils prétendent représenter… Eh bien, le pédomane qui sait tout "ne croit pas qu'ils soient des radins invertébrés" ! Rigoureusement sic ! L'imbécile veut dire "invétérés", mais il ne s'en doute pas. Non plus que Thomas Sotto qui l'interroge. Dans la foulée je me farcis le caméléon Elkabbach. Le patron d'Europe1 vient d'annoncer qu'il était "transféré" le week-end, pour sauver la "matinale". Ce sera effectif quand ? Et Domenech, l'homme le plus haï et le plus incompétent de France, on va le supporter encore longtemps ? P. G.
mercredi 14 décembre 2016
Réédition numérique : 6,49 €
La pochade crypto-trotskiste qui m'a valu mon exclusion du trotsko-lambertisme (tandis que mon co-auteur la reniait par écrit, comme dans un procès stalinien) en 1979. Avec 17 dessins d'Igor O.K., 240 pages. Premier chapitre gratis ICI.
P. G.
Photo de la 4e de couverture ci-dessous :Gunnar LARSEN, "mode AVANTGARDE".
P. G.
Photo de la 4e de couverture ci-dessous :Gunnar LARSEN, "mode AVANTGARDE".
mardi 13 décembre 2016
Nouvelle zone de non-droit… en plein Paris !
PETITION à :
Monsieur le Président de la République, M. le Premier ministre, M. le ministre de l’Intérieur, Mme la Maire de Paris, M. le Maire du 18e arrondissement de Paris, M. le Préfet de Police, Mmes et MM. les Elus du 18e arr. de Paris
Pétition pour pouvoir marcher librement sur le trottoir, autour de la station de métro La Chapelle à Paris 18e
- Pour pouvoir marcher sur le trottoir sans avoir peur, sans avoir l’impression de traverser un marché aux voleurs, où vous risquez à chaque instant d’être dépouillé d’un portable ou d’un portefeuille.
- Pour pouvoir marcher sur le trottoir sans vous voir proposer toutes sortes de marchandises de contrebande.
- Pour pouvoir marcher sur le trottoir sans que vos épouses ni vos filles se fassent insulter ni agresser.
- Pour pouvoir marcher sur le trottoir avec vos enfants l'esprit libre, sans être bousculé, poussé, repoussé, ballotté, agressé physiquement.
- Pour voir les commerçants du quartier exercer leurs activités sereinement sans songer à devoir fermer boutique.
- Pour pouvoir rentrer chez soi sans trembler devant les bandes qui stationnent aux abords de vos immeubles,
NOUS NE VOULONS PLUS VIVRE DANS UNE ZONE DE NON-DROIT !
Nous, habitants de la place de la Chapelle et du voisinage, exigeons des pouvoirs publics, de l’Etat et de la Ville de Paris, que nos Droits élémentaires de citoyens à la sûreté et la sécurité soient restaurés dans les meilleurs délais, et garantis de façon pérenne. Nous demandons instamment, et avec la plus grande fermeté, l’égalité de traitement avec les citoyens des autres arrondissements dans la jouissance de ces droits.
ECOUTEZ-NOUS, AIDEZ-NOUS, NE NOUS ABANDONNEZ PAS.
AGISSEZ, RENDEZ-NOUS NOTRE QUARTIER !
Source ICI.
lundi 12 décembre 2016
dimanche 11 décembre 2016
samedi 10 décembre 2016
Les zombies trotskistes se déchirent…
…devant la "justice bourgeoise" pour… le saint Fric ! 113 600 €. C'est l'avoir du POI trotsko-lambertiste dégénéré, et scissionné (4 juillet 2015). La fraction Lacaze (alias Gauquelin) a gardé les locaux, et la clique Gluckstein le compte en banque. Elle a proposé un partage 50/50. Refusé. Le Procureur de la République a donc convoqué les deux gangs. Souhaitons que cette noble contestation finisse comme dans La Fontaine, "L'Huître et les Plaideurs" : Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge,
Nos deux Messieurs le regardant. Ce repas fait, il dit d'un ton de Président : Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille.
Pour en savoir plus : "Le Trotskisme dégénéré" de Patrick Gofman.
Le début de l'empoignade en sept. 15 : CLIC.
Le début de l'empoignade en sept. 15 : CLIC.
vendredi 9 décembre 2016
jeudi 8 décembre 2016
mercredi 7 décembre 2016
mardi 6 décembre 2016
lundi 5 décembre 2016
La nouvelle cathédrale russe de Paris consacrée
…dimanche 4 déc.16 par le patriarche de Moscou. Photos et vidéo @ SPUTNIK. |
dimanche 4 décembre 2016
samedi 3 décembre 2016
vendredi 2 décembre 2016
Quelle reBelle ! (et la Bête)
Emma Watson a refusé de porter un corset pour le énième film "La Belle et la Bête". Quelle autorité ! Il faut dire que la jolie poupée est chargée du féminisme officiel et obligatoire à l'ONU !
PS (3/12) : mais qu'est-ce donc que "La Belle et la Bête" ? L'histoire d'une petite roulure qui trahit son village féodal pour coucher avec le hideux châtelain local afin de s'incruster dans le luxe de son château. En prime dans ce conte recopié du IIe siècle par mesdames de Villeneuve puis de Beaumont, l'increvable fantasme féminin : transformer un homme, ce "monstre velu", comme l'appellent les travelos Curtis et Lemmon dans le film US "Certains l'aiment chaud", pour affirmer leur féminité. P. G.
jeudi 1 décembre 2016
mercredi 30 novembre 2016
C'est quoi ce zombie ?!
Hillary une semaine après la présidentielle US. |
mardi 29 novembre 2016
dimanche 27 novembre 2016
Double anniversaire !
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Chiré vous donne rendez-vous
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Dimanche 27 novembre
de 9h00 à 19h00
Maison de la Mutualité
24 rue Saint-Victor, 75005 Paris
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pour une Journée du livre à l'occasion
des 40 ans de Duquesne Diffusion
et des 50 ans de Chiré
|
De nombreux auteurs (liste non exhaustive à ce jour) seront présents pour vous rencontrer et dédicacer leurs livres :
Yves-Marie ADELINE - Philippe ALMÉRAS - Jean-Paul ANGELELLI - Jérôme ANRÈS - Père Jean-Paul ARGOUARC'H - Jean-Noël AUDIBERT - Bernard BARITAUD -Valence BAZIRE - Gérard BEDEL - Laurent BÈGUE - Francis BERGERON - Louis BEROUD - Stéphanie BIGNON - Yvan BLOT - Philippe BORNET – Patrick BUISSON - Philippe CAFFOT - Christophe CARICHON - Yann CARRIÈRE - Jean-Claude CHABRIER – Louis CHAGNON - Hélène CHARRIER - Jean-Baptiste CHAUMEIL -Pierre CHEVALLIER - François de CHASSEY - Georges CLÉMENT – Bernard COURTINE - Gabrielle CLUZEL - Laurent DANDRIEU - Jacques DANSAN - Marie-Pauline DESWARTE - Jean DOLLIÉ - Dr Xavier DOR - Véronique DUCHATEAU - Paul DURAND - Janpier DUTRIEUX - Charles-Henri d’ELLOY - Père EMMANUEL-MARIE - Alain ESCADA - Claude FAISANDIER - Henri de FERSAN - Rémi FONTAINE - Baudouin FORJOUCQ - Marc FROIDEFONT - André GANDILLON - Louis-Christian GAUTIER - Philippe GAUTIER - Jean-Baptiste GEFFROY - Laurent GLAUZY - Pierre GODICHEAU - Patrick GOFMAN - Georges GOURDIN - Olivier GRIETTE - Jean-Louis HAROUEL - Maxence HECQUARD - Marie-France HELAERS - Paul-Henri JAULIN -Christophe LACROIX - Odile de LACOSTE LAREYMONDIE - Jean LAFONTAINE - Philippe LAURIA - Hubert LE ROUX - Bernard LECONTE - Hubert LEMAIRE - Philibert de LOISY - Père LOUIS-MARIE - Agnès LOZIER - Brigitte LUNDI - Jean-Pierre LUSSAN - Jean-Gilles MALLIARAKIS - Benoît MANCHERON - Xavier MARTIN- Jean-Paul MATHISS - Paul-André MAUR - Père MARIE-DOMINIQUE - Richard-Alain MARSAUD DE LABOUYGUE - Philippe MAXENCE - Jean-Pax MÉFRET - Bruno MÉGRET - Fiona MERCEY - Claude MEUNIER-BERTHELOT - René MONIOT-BEAUMONT - Jean MONNERET – Pierre MONTAGNON - Alexandra MULLER CHAPPUIS - OLAF - Dominique PAOLI - Alain PASCAL - Alain PAUCARD - Philippe PICHOT-BRAVARD - Père PIERRE-MARIE - Pierre PINATEL - Philippe PRÉVOST -Louis-Hubert REMY - Christophe REYDI-GRAMOND - Jean de ROUEN - Marc ROUSSET - Hervé RYSSEN - Jean-Louis SAINT-YGNAN - Alain SANDERS - Eugène SACCOMANO - Reynald SECHER - Marie-Reine SOREL - Alain TOULZA - Jacques TRÉMOLET DE VILLERS - Mauricette VIAL-ANDRU - Bernard VIALLET - François VILLARS - VIOLETTE - Patrick WAGNER…
|
samedi 26 novembre 2016
Fidel Castro (1926-2016)
HOSPITALISÉ fin juillet 2006, Fidel Castro, 81 ans,
a passé la main le 19 février 2008 à son frère Raul Castro, 75 ans dont 50
comme ministre de la Défense. Une brochure publiée par Fidel en 1953
s'intitulait "La Historia me
absolvera". L'Histoire l'absoudra-t-elle ?
"Autopsie du castrisme", de Léo Sauvage,
est paru dès 1962 chez Flammarion. Mais personne n'y fit attention. C'était tellement plus amusant d'écouter
Jean-Paul Sartre et René Dumont. Et ils gueulaient tellement plus fort !
Retour de Cuba, en 1960, le "grand philosophe" s'extasiait sur le
génie de Castro, qui ne craignait pas de « parler
aux représentants des syndicats ouvriers, à La Havane, et demander qu'ils
sacrifiassent une partie de leur salaire pour les premiers investissements qui
donneraient le départ à l'industrialisation. » Ces ouvriers auxquels
dans le maquis il avait promis, au contraire, de substantielles augmentations…
Pas plus tard que le 25 juillet 1960, à Santiago de
Cuba, un barbudo déçu expliquait
ainsi à Sauvage : « Notre rêve
à nous tous était une république libertaire d'où toute
oppression serait bannie
à jamais et que guideraient les principes de José Marti (1). Ce que nous avons eu à la place, c'est un
État totalitaire jouissant de moins de libertés que la Pologne… »
Pour ce maquisard en retraite, Castro avait trahi la
révolution cubaine, et il en blâmait aussi « les
flatteurs, les lâches, les imbéciles et les Jean-Paul Sartre. Sans eux, il n'y
aurait pas eu de traître, parce qu'il n'y aurait pas eu de fou, ou parce que le
fou n'aurait pas été à même de trahir. Et notre révolution n'aurait pas sombré
dans un cloaque. »
En mars 1960, en escale à New York, après Cuba,
Sartre, auteur soit dit en passant des "Chemins de la liberté",
déclarait à Sauvage : « …je
suis partisan de la suppression de journaux [cubains indépendants] tels que le "Diario de la
Marina". Il s'agit là d'organes aux
tendances périmées et dont les attaques font perdre du temps au gouvernement
révolutionnaire. Les libertés bourgeoises doivent être sacrifiées aux intérêts
de la révolution, et seules peuvent être tolérées des critiques constructives,
conformes à la volonté du peuple. »
L'été suivant, Juan Arcocha, interprète de Castro
(et Sartre), engueulait le même Sauvage pour avoir évoqué de prétendues menaces
contre la liberté de la presse à Cuba… Cinq ans plus tard, cet Arcocha est en
exil à Paris ; il appelle Sartre au secours des intellectuels cubains. Le
philosophe se déclare inapte à convaincre Fidel et Beauvoir préfère « garder vivant le souvenir de la lune
de miel de la révolution » ! Arcocha confesse : « J'en conclus que ces deux monuments
intellectuels que j'avais placés sur un piédestal n'étaient que des touristes
éclairés. Je brûlai donc mes idoles et ne les revis plus. » (2).
René Dumont, candidat écolo à la présidentielle de
1974, et conseiller agronomique (peu écouté) de Castro, écrivait quant à lui
dans "L'Express" (22 septembre 1960) : « On peut dire dès maintenant que la révolution cubaine est en
train de rattraper, sur le plan économique, le niveau très élevé qu'elle avait
déjà atteint sur le plan politique. » Mais dès 1963, il publie un
violent réquisitoire contre le castrisme, "Cuba est-il
socialiste ?" Que s'est-il passé ? Un familier de Castro à
l'époque m'affirme que Dumont se vengeait de la frayeur mortelle que Fidel lui
avait causée en lui reprochant avec une extrême violence ses conciliabules avec
un agronome cubain, ancien ministre de l'Agriculture et opposé à la
collectivisation.
Un fameux agronome lui-même, le Lider Maximo, alias le Dealer
Maximo (3) ! Cuba l'avait attendu pendant des siècles, pour briser
enfin sa monoculture sucrière. Fidel mobilise femmes et enfants pour coudre une
« ceinture de café » autour
de La Havane. Chaque récolte est plus désastreuse que la précédente, et il met
quatre ans pour découvrir que les plaines calcaires empoisonnent le
caféier ! Qui aurait osé le lui dire à temps ?
Personne non plus n'osa lui rappeler que les
communistes cubains avaient donné des ministres à Batista (fantoche US),
désapprouvé l'insurrection castriste, été chassés par les ouvriers de la
direction de leurs syndicats… puisqu'il avait décidé de les imposer dans tous
les rouages du pouvoir.
Le quotidien "Présent" a accusé le Council on Foreign Relations (think tank
du State Department, les Affaires
étrangères US) d'avoir "fabriqué" Castro. Mais que dire alors de la
CIA et de son débarquement de 1 400 nostalgiques de Batista, dans les
marais de la baie des Cochons ? En évinçant la résistance démocratique
cubaine (majoritaire dans l'île comme en exil), l'Agence offrait à Fidel un
triomphe militaire sans péril mais pas sans gloire sur le géant américain
(Kennedy dut en endosser la responsabilité), et redorait, pour longtemps, son
blason de "héros du peuple cubain". Que dire aussi de l'occupation
militaire US de Cuba (1898-1934), de la mainmise coloniale et mafieuse sur son
économie ? Et que dire, enfin, du blocus seulement levé par Obama ?
Aujourd'hui, « dans
l'île trompeuse, le temps s'est arrêté. Les touristes adorent : les
vieilles Cadillac, les palais décrépis, les slogans de leur jeunesse en grandes
lettres noires sur fond de poing levé s'affichent çà et là au détour d'un
carrefour, d'une avenue… Les Cubains, eux, triment, inventent le quotidien pour
ne pas sombrer dans la désespérance », écrit un couple de
correspondants de presse (1996-99) aujourd'hui indésirable à Cuba (4).
Après un demi-siècle de puissante réflexion, la
gauche découvre que le castrisme serait quelque peu totalitaire, et elle le
lâche. Quand soixante-quinze dissidents collectionnent 1 453 années de
prison, en mars 2003, Human Rights Watch,
Amnesty International, Reporters sans frontières et compagnie ripostent par
un cruel "Livre noir".
Il ne reste guère à Fidel que le soutien de la Veuve
Rose, Danielle Mitterrand. Pour elle, il « n'a
rien d'un dictateur », c'est même un « démocrate convaincu » qui, affirmait-elle en 1996, a
réalisé « le summum de ce que le
socialisme pouvait faire » !
Bien vu, mémère : en 1959, Cuba était le 3e
pays d'Amérique latine en richesse. À présent, on y manque de tout (sauf de
flics), et même de… sel et de poisson, le comble dans une île. Le dollar, la
drogue, le crime organisé, la prostitution y sont de retour : Cuba n'est
plus "le bordel des USA", elle est devenue celui de l'Europe et de
l'Amérique du Sud. Sa première source de devises ? Les envois en dollars,
à leurs familles, des exilés, officiellement remerciés du sobriquet de
"vers de terre" (gusanos) !
Le tourisme est loin derrière (chaque dollar gagné coûte 75 cents
d'investissement), contrairement à ce que raconte au "Monde 2"
un inepte hagiographe du tyran, Volker Skierka.
Quel avenir attend la belle Caraïbe ? En
principe la présidence du poivrot Raul Castro. Mais en 1991 Martin Cruz Smith
lui donnait « trois mois,
maxi », dans le "Financial
Times" : « Une fois
que Fidel ne sera plus là, Raul aura l'air d'un poulet qui attend d'être
plumé » (par ses chers amis de l'armée).
"Le Monde" ne pouvait manquer de
recueillir pieusement l'oracle stupide du compañero
M. C. Morua, nègre socialaud, et drôle d'opposant qui geignait hier que « les Noirs pourraient être les grands
perdants d'un changement » et prédit maintenant le passé avec
aplomb : « Raul pourrait
impulser des réformes économiques étroitement contrôlées par le pouvoir
politique, à la chinoise. » C'est ce qu'il fait (tourisme de masse,
dollarisation, économie mixte, etc.) depuis quinze ans. Merci pour le tuyau,
Blackie.
Dans leur excellent livre (4) de l'an 2000,
Cumerlato et Rousseau ont moins de sotte arrogance et proposent déjà six
scénarios possibles : « Une
transition menée par Castro (le scénario chilien) – La révolution de palais (le
scénario tunisien) – Le chaos (le scénario haïtien) – Le scénario
constitutionnel – Le pacte de transition (le scénario espagnol) – Le scénario
politico-militaire. » Faites votre choix…
Patrick Gofman
1.- José Marti
(1853-1895), franc-mac, journaliste, poète, chef de la guerre d'indépendance
contre l'Espagne. Le régime castriste s'en réclame, comme ses opposants.
2.- "La Havane
1952-1961", collectif, éd. Autrement, 1994.
3.- Le Guide suprême,
"Lider Maximo", de la révolution cubaine a récolté le sobriquet de
"Dealer Maximo" après l'affaire de drogue pour laquelle le général
Ochoa et trois autres officiers furent exécutés avec une hâte suspecte…
4.- "L'Île du Dr
Castro", Stock.
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