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jeudi 5 janvier 2012

"2012, année Marilyn Monroe" ?


Bien sûr que non ! Ce sera l’année Jeanne d’Arc, quoi qu’en disent les marchands de photos jaunies et de ragots éventés qui font déjà la queue à la porte des médias de masse. Quant à Marilyn…

La plus belle chieuse du monde ? Oh, n’exagérons pas : elle ne fait guère perdre leur emploi qu’à une centaine de personnes, quand le tournage de “Something’s got to give” (1962) est abandonné du fait de ses retards, de ses absences, de ses caprices et de ses vapeurs.

Née à Los Angeles (Californie) en 1926 Norma Jean (ou Jeane) Baker (ou Mortenson) de père indéterminé et de mère déséquilibrée, trimballée d’orphelinat en famille d’accueil, Marilyn fut certainement une petite fille très malheureuse. Circonstance qui fait aussi des femmes solides, pas seulement des exhibitionnistes vindicatives.

A 16 ans, elle épouse un ouvrier, qui s’empresse de s’engager… dans la marine.

A partir de 1944, ce sont les premières photos, puis les premières apparitions au cinéma, les premiers contrats d’une fille belle et talentueuse.

En 1953, elle a la grosse tête et refuse de parler à Otto Preminger, réalisateur de “La Rivière sans retour”, western qu’elle trouve indigne d’elle, et son partenaire Robert Mitchum doit jouer… le médiateur. Le film suivant, avec Sinatra, elle refuse de le tourner, et la Fox la suspend.




En 1954, elle épouse le joueur de base-ball retraité Di Maggio. Divorce 9 mois plus tard.



Marilyn, blonde peroxydée, bien roulée, échappée de l’usine (d’aviation de Los Angeles), rêve naturellement d’être une tragédienne shakespearienne. Ce fantasme est exploité par la famille Strasberg de l’Actor’s Studio, et à partir de 1956 Miss Monroe est sous la coupe permanente de Paula Strasberg, qui envenime encore ses relations avec les équipes de tournage.

En 1959 s’ajoute la dépendance à l’alcool, aux médicaments et à la psychiatrie. C’est aussi l’année de “Certains l’aiment chaud”. Un film hilarant qui connaîtra un grand succès. Mais Marilyn a fait un tel enfer du tournage (incapable de retenir une réplique de cinq mots quand par miracle elle est présente) que son partenaire (juif) Tony Curtis déclare à la sortie : 
« Embrasser Marilyn ? C’est comme d’embrasser Hitler. »

En 1961 son mariage avec l’écrivain Arthur Miller s’effondre à son tour, et l’actrice est internée quelques semaines en psychiatrie. Tandis que son ex la décrit comme « un monstre narcissique et méchant ».

L’année suivante est celle de la catastrophe finale. Son comportement sur le tournage de “Something’s got to give” est tel (quand elle est présente, chose rare) que la Fox annule et la licencie ! La belle, 36 ans, se lance dans une campagne de relations publiques – consistant principalement en photos dénudées sur la plage – pour faire plier la Major Company, et elle va y réussir quand survient sa mort mystérieuse.

Suicide ? Accident ? Erreur médicale ? Assassinat politique ou crapuleux ? La controverse est toujours en cours 50 ans après.

Patrick Gofman

Extrait du “Dictionnaire des Emmerdeuses”, à paraître en avril 2012 aux éd. Grancher.

  

5 commentaires:

  1. "Le Dictionnaire des emmerdeuses" !?

    Il faudra vous réconcilier avec la gente féminine un de ces jours.

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  2. Commencez par vous réconcilier avec l'orthographe :
    gent - Wiktionnaire
    fr.wiktionary.org/wiki/gent
    gent /ʒɑ̃/ ou /ʒɑ̃t/ féminin. (Vieilli) Peuple ... La gent qui portait le turban, les anciens Turcs, la nation des Turcs. ... La gent qui porte crête au spectacle accourut. ...
    Et continuez en découvrant ds le msg au-dessus ma protestation contre l'exclusion des femmes du Parc des Princes…

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  3. Ouch ... c'est honteux ! Ne le prenez pas mal, ce n'était pas une attaque, j'avoue que mon commentaire était mal tourné.

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  4. A quand le dictionnaire, que dis-je l'encyclopédie, des emmerdeurs?

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  5. Je précise, c'est une autre Marie qui a écrit le comm. ci-dessus.

    Je pense qu'il y a plus d'emmerdeuses... même si les hommes ont aussi leurs défauts.
    Patrick Gofman ne pourra jamais se réconcilier avec les féministes et autres écraseuses d'hommes, et je le comprends tout à fait.

    Marie .

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