Comme un bon jobard, j’étais devant ce film deux heures après (le 22/5/11) qu’il eut décroché la Palme au festival de Cannes blanches (comme je l’appelle depuis qu’il a boycotté “Le fabuleux Destin d’Amélie Poulain”).
Récit ? Zéro. Des débris de filmage sans suite sur la gueule butée d’un moutard qui souhaite la mort de son père sévère et flaire les nuisettes de sa mère. Quelle trouvaille, mon cher Œdipe !
Ça, c’est la moitié de la daube. L’autre est pire : dans un flot de musique pompier, défilé d’emprunts à une banque d’images sommaire. Un arbre tourmenté, en contre-plongée, bien entendu. Un vol d’oiseau. Un immeuble miroitant, en contre-plongée, bien sûr. Volcan en éruption, planète Saturne, torrent impétueux, calme rivage… Et ça n’en finit plus.
Total = 2 h 18 !
Mes estimés confrères de la grosse presse encensent ce machin, comme de juste. Il leur a semblé que la chose avait été commise « dans un petit village du Texas ». Ils vous disent quoi faire de vos soirées, mais ils sont trop bigleux pour remarquer, à l’écran, le camion de DDT marqué “City of Waco”. Une ville moyenne, pas un village.
Waco, Texas, ça ne vous dit rien ? Le siège de Waco est une boucherie accomplie par le FBI du 28 février au 19 avril 1993 dans la résidence du groupe religieux des “Davidiens” près de la ville de Waco au Texas, États-Unis. 82 personnes dont 21 enfants et le leader du groupe, David Koresh, périrent, principalement dans l'incendie qui mit un terme aux 51 jours de siège par les forces de police.
Une catastrophe stupide, comparable à ce film de merde, palmé par les laquais les plus abrutis de l’impérialisme.
Patrick Gofman
Si vous en avez l'occasion, je vous conseille d'aller voir Sibérie, Monamour - peu de salles le projettent après sa descente par la critique, absolument injustifiée.
RépondreSupprimerAmicalement,
Charles
Bon ok, le film est dur à suivre, mais votre critique n’est vraiment pas sérieuse, on pourrait attendre quelque chose d’un petit peu argumenté de la part de contre-info, et là, nada…
RépondreSupprimerPeut-être qu’après tout M. Gofman est plus adepte de Thor, que des films qui demandent un tant soit peu de réflexion, et celui-là en est.
Déconcertant est le mot qui m’est venu à l’esprit à la sortie du cinéma. Sans le porter au pinacle (je ne peux que reconnaître les longueurs), je pense qu’il faudrait le juger à sa juste mesure : nous avons perdu l’habitude de contempler et d’admirer l’oeuvre du Créateur, et indubitablement ce film nous y invite. Contrairement aux flots de films à l’eau de rose larmoyants jusqu’aux films d’actions haletants, en passant par les comédies dites comiques se situant en général en dessous de la ceinture, ce film possède avec certitude une facette spirituel qu’il serait bon de reconnaître.
Ce qui est déconcertant, c'est de constater autant d'ignorance et d'incohérences dans un commentaire de film.
RépondreSupprimerAmis lecteurs et cinéphiles, si la malchance a tourné, et vous a fait atterrir sur cette page web, déguerpissez, partez avant qu'il ne soit trop tard ! Car la culture que propose le film critiqué n'est en rien compensée par cette critique. Elle y est même inversement proportionnelle !
Objectivement, le commentaire est plat, car il ne décrit pas le film dans sa substance, mais dans son esthétisme, ce qui est incomplet pour ce qu'on peut attendre d'un travail de journaliste...
Subjectivement, le commentaire est irréfléchi. Je rejoins Anonyme sur ce point. En effet, les oeuvres du maitre Malick sont plutôt connues pour être contemplatives, inspirantes, transcendantes. Il est certain que ses oeuvres ne sont pas conseillées pour le simple divertissement, bien nécessiteux d'explosions formidables, de coups de feux, de sang, etc, etc.
Je n'irais pas jusqu'à dire que Malick nous invite à contempler l'oeuvre de dieu, car je perçoit le film comme une neutralisation de dieu. Il ne nie pas son existence, mais il remet en question son humanité. Qui sommes nous, en effet, face aux nébuleuses colorées, aux supernovae intersidérales, dont Malick nous offre de superbes représentations...
Eh oui monsieur Gofman, les images ont un sens, et les décrire brièvement et ironiquement comme "sommaires", témoigne d'un fort malentendu entre vous et le film. Enfin, surtout vous, car le film n'a pas le droit de réponse, il est figé. Vous, non.
Au delà de votre jugement, je déplore votre initiative. Car, soyons réalistes, dans quoi réside le but de votre commentaire ? Vouliez vous décrire le film ? Si c'est ça, je ne peux que me morfondre et prier pour le salut de vos lecteurs habituels. Quelles autres immondices ont-ils pu lire !? Où peut-être étiez vous en colère à cause des deux heures 18 que vous avez perdu...
En tout cas, je la dénonce, cette initiative. Elle est infondée, et induit le lecteur en erreur. De plus, même si je considère la liberté d'expression comme fondamentale pour toute société démocratique, je pense qu'elle emporte des limites. Notamment celle du vocabulaire. Il n'est effectivement pas très louable, ni professionnel de critiquer un chef d'oeuvre comme celui-là, avec des mots grossiers tape-à-l'oeil...
Ce manque de fondement - ce dol devrais-je dire - est pour autant, compréhensible... Car en effet, il apparait, Monsieur Gofman, que vous n'avez visionner le film qu'une seule fois. On comprend le vide que présente votre critique... En plus de vous éclairer et de vous cultiver, voir le film plusieurs fois, aurait pu empêcher tant d'acharnement sur vos confrères. Car si eux, ont manqué des détails, et se trompent sur la taille d'une ville, vous vous méprenez beaucoup plus profondément en osant citer Oedipe... Quoi sur terre vous a fait penser que Jack, le "moutard", flairait les nuisettes de sa mère... Il s'agit en réalité de sa riche voisine...
Quel dommage, quelle tristesse de voir un commentaire désireux de décourager les lecteurs de voir un chef d'oeuvre, en vertu de je ne sais quelque prétention d'avoir compris l'incompréhensible...